Qu’est-ce que l’anovulation, ses symptômes, ses causes et ses remèdes

Le cycle anovulatoire, plus communément appelé “anovulation”, n’est rien de plus qu’une dysfonction du cycle menstruel. Cette dernière se caractérise par l’absence totale de menstruations, car chez les femmes qui souffrent de ce trouble, l’ovule n’est pas libéré par les ovaires comme cela se produit normalement. Bien qu’il puisse arriver au cours de l’année d’avoir un mois sans ovulation, cette condition peut être chronique chez les femmes qui ne l’expérimentent jamais.

 

 

Anovulation, de quoi s’agit-il ?

Nous savons bien que la menstruation et l’ovulation sont deux phases différentes du cycle menstruel. Nous pouvons imaginer le cycle menstruel comme un cercle divisé en quatre parties, où les plus importantes sont celle des saignements et de l’ovulation elle-même. Du point de vue biologique, le flux menstruel est le moment où le vagin émet du sang provenant de la cavité utérine, ce qui témoigne du fait que la femme n’est pas tombée enceinte pendant le mois qui vient de s’écouler.

L’ovulation, en revanche, est une phase également appelée “fenêtre de fertilité”, où l’ovocyte – et donc la cellule reproductrice – grandit jusqu’à atteindre l’intérieur de la trompe. Bien qu’ils soient deux processus différents, ils se distinguent biologiquement, mais sont profondément liés même s’ils ne dépendent pas l’un de l’autre en réalité. En substance, lorsque les ovaires d’une femme ne parviennent pas à libérer des ovules, alors l’anovulation se produit.

Cela se produit à tous les moments et à toutes les phases du cycle menstruel. S’il n’y a pas d’ovocytes, il est impossible qu’il y ait une fécondation et donc aucun embryon n’est généré. Une femme peut quand même avoir ses règles même si elle n’a pas ovulé pendant le mois. Cependant, avant de parler d’anovulation, trois points doivent être précisés :

1. il est normal d’avoir deux ou trois cycles sans ovulation au cours de l’année ;
2. le cycle anovulatoire est tout à fait normal pendant l’enfance, pendant l’allaitement et la grossesse, ainsi qu’à la ménopause ;
3. enfin, le cycle menstruel ne peut être défini comme anovulatoire qu’à sa conclusion.

 

 

Qu’est-ce que l’ovulation?

Pendant le cycle menstruel, la glaire cervicale est un indice qui peut aider les femmes à surveiller toutes les phases. Au début du cycle, la glaire cervicale est rare voire absente. Avec l’augmentation des niveaux hormonaux en préparation de l’ovulation, la production de mucus tend à augmenter, devenant plus humide, collant et blanchâtre, similaire au blanc d’oeuf.

Pendant les jours fertiles, elle devient encore plus humide et claire, capable de former de longs filaments lorsqu’elle est étirée entre le pouce et l’index et la femme peut ressentir une sensation de mouillé et tacher sa culotte. Avec l’ovulation, la consistance de la glaire cervicale redeviendra plus épaisse et collante. Comme les jours fertiles se produisent lorsque la production de glaire cervicale est élevée, les rapports sexuels doivent se concentrer à ce moment pour avoir plus de chances de conception.

La glaire cervicale peut changer en raison de plusieurs facteurs. Le cycle menstruel est l’un d’eux ; juste avant et pendant l’ovulation, la glaire est généralement claire, élastique et visqueuse, alors qu’après l’ovulation, elle s’amincit et devient plus dense et collante. Certains contraceptifs, comme ceux hormonaux, peuvent également épaissir la glaire cervicale.

Les infections bactériennes, les levures et les infections sexuellement transmissibles peuvent également causer un changement, tout comme les médicaments, les produits d’hygiène féminine, les douches vaginales, la grossesse, l’allaitement et les rapports sexuels. Parfois, pendant le cycle, il peut y avoir des périodes avec de minuscules quantités de mucus ou sans mucus.

Surveiller la consistance de la glaire cervicale pendant le cycle menstruel peut aider une femme à déterminer ses jours les plus fertiles, c’est-à-dire ceux où elle a la possibilité de tomber enceinte. Cette information est précieuse pour améliorer les relations sexuelles afin d’obtenir les résultats souhaités. Parmi ceux-ci, l’augmentation des chances de concevoir ou d’éviter une grossesse. De plus, connaître sa propre fertilité peut également prévenir les maladies sexuellement transmissibles.

 

 

Quels sont les symptômes d’un cycle anovulatoire?

Le symptôme principal de ce trouble est clairement un cycle absent ou irrégulier. De plus, pour les femmes qui n’ovulent pas, il peut y avoir un cycle de plus de 35 jours, sans changements dans les sécrétions vaginales.

Il est également possible d’expérimenter un saignement utérin abondant, souvent confondu avec un spotting ovulatoire normal. Pour cette raison, si le saignement se produit en dehors du flux menstruel, il est toujours bon de demander une consultation médicale à votre gynécologue pour exclure toute autre cause. En ce qui concerne les symptômes, en plus de l’absence de cycle menstruel, les signes d’ovulation sont également absents.

Cependant, il est possible de faire le processus inverse, c’est-à-dire de comprendre quels sont les signaux que le corps envoie au moment de l’ovulation elle-même. Les symptômes typiques de la phase ovulatoire sont en effet le gonflement abdominal, les changements d’humeur, une forte tension mammaire. La conséquence d’un cycle ovulatoire ne se traduit pas en symptômes mais en fait, c’est la difficulté à se reproduire. Après tout, ce trouble rend presque impossible la fécondation.

 

Les causes du cycle anovulatoire

Il y a de nombreuses causes qui peuvent amener une femme à ne pas expérimenter la phase ovulatoire. Si l’anovulation est un élément physiologique lorsque les cycles menstruels apparaissent pour la première fois pendant la puberté, en même temps à l’âge de procréer, elle est considérée comme une pathologie.

Il existe plusieurs conditions qui impliquent les ovaires et tout l’appareil reproducteur de la femme, parmi celles-ci, nous listons la périménopause, les tumeurs ovariennes, le syndrome des ovaires polykystiques et enfin, l’insuffisance ovarienne précoce.

Ce dernier est beaucoup plus commun qu’on ne le pense. Dans ce cas, en effet, il y a une perte progressive de l’activité ovarienne qui se produit avant l’absence physiologique d’ovulation de la ménopause. On parle donc d’un âge inférieur à quarante ans où la condition est expérimentée de manière induite par des médicaments ou spontanément.

Parmi les autres causes d’anovulation, nous citons également :

• des troubles de la thyroïde, qui impliquent directement les hormones ;
• des niveaux excessivement élevés de prolactine ;
• des altérations de l’hypophyse, une glande très importante pour l’hormone LH et FSH ;
• des troubles alimentaires tels qu’une activité physique excessive ou une alimentation malsaine ;
• des niveaux élevés de stress.

 

Le cycle anovulatoire peut également se produire pendant l’allaitement, un processus qui affaiblit de manière significative l’organisme. Souvent, l’absence d’ovulation est également un signe de déséquilibres hormonaux après des opérations chirurgicales.

 

 

Diagnostic

Si vous soupçonnez un cycle anovulatoire, il est conseillé de consulter un médecin, qui évaluera les causes de l’anovulation. L’une des méthodes les plus précises consiste à noter sur un calendrier menstruel approprié le jour du début du flux. Le gynécologue demande souvent également le suivi de la “température basale”, qui suit une procédure précise pour détecter la température parfaite afin de comprendre au mieux la phase du cycle.

Il existe ensuite plusieurs analyses de sang qui surveillent les hormones pendant tous les moments du cycle. De cette façon, on peut comprendre les niveaux de progestérone et son augmentation après l’ovulation. Enfin, il sera de rigueur d’effectuer une échographie chez le gynécologue pour exclure les kystes ovariens ou les follicules, qui sont également impliqués dans le fonctionnement normal du cycle.

 

Quels remèdes pour l’anovulation?

Pour résoudre le problème, il sera d’abord nécessaire de contrôler le style de vie de la personne, si les causes physiques ont été exclues. Il arrive parfois que de nombreuses femmes qui pratiquent un sport excessif rencontrent ce problème, mais pas seulement.

Souvent, les dysfonctions d’organes tels que la thyroïde, les reins ou le foie sont également à l’origine de l’absence d’ovulation. Dans tous les cas, il existe des tests spécifiques pour surveiller la phase lutéale du cycle. En fonction de leurs résultats, on pourra procéder au traitement le plus adapté à l’individu.

 

Est-il possible de tomber enceinte en cas d’anovulation?

Il est possible de corriger l’absence d’ovulation par de nouvelles habitudes de vie, en accordant une attention particulière à l’alimentation, qui dans la plupart des cas est la cause principale de ce dysfonctionnement. Dans certains cas, il existe également des médicaments spécifiques, souvent pris par les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques, qui présentent plusieurs symptômes plutôt gênants.

Bien que l’absence d’ovulation soit l’une des causes pour lesquelles une femme ne peut pas tomber enceinte, la bonne nouvelle est que même si l’on souffre d’une absence d’ovulation, on peut tout de même procréer, même si cela peut bien sûr être plus compliqué. Heureusement, les taux de réussite de la grossesse sont très encourageants, même pour celles qui ont dépassé quarante ans et qui n’ovulent donc plus régulièrement.

En conclusion, bien qu’il soit tout à fait normal que la phase ovulatoire ne se produise pas à certains moments de l’année, il est important de reconnaître les signaux que le corps envoie par rapport à un dysfonctionnement hormonal. Surtout pour les femmes qui cherchent à tomber enceintes, il est important de surveiller le moment le plus fertile à l’aide de bâtonnets d’ovulation appropriés. Dans ce cas, il est donc plus facile de se rendre compte d’un trouble du cycle menstruel.